Le site néolithique des Hauts des Nachères a été repéré en 1960 par Daniel Jalmain au cours d'une prospection aérienne, faisant apparaître la première enceinte à fossé interrompu connue dans tout le Bassin Parisien. Des fouilles s'y déroulèrent de 1970 à 1981, livrant les vestiges d'habitats retranchés, installés dans un méandre de la Seine, datés de la fin du Ve ou du début du IVe millénaire avant J-C (Néolithique moyen). La couche archéologique comprenait des objets abandonnés sur place : poteries, outils en silex, déchets osseux de cuisine, etc ... ainsi que des fragments de petites figurines en terre cuite.
Certains fossés ont été le siège de dépôts manifestement intensionnels paraissant relever de pratiques culturelles (crâne humain, vases entiers, parties de squelettes d'animaux domestiques ...). Quelques sépultures furent mises au jour. Les défunts étaient inhumés avec des objets : poteries, parures, outils. Le moulage de la sépulture d'une femme est présenté au musée départemental de la Préhistoire de Nemours avec son mobilier funéraire.
A l'est du site mésolithique, également au lieu dit des « Hauts des Nachères », un gisement plus ancien, mésolithique, fut découvert en 1983.
Des fouilles menées de 1983 à 1987 dans les dépôts tourbeux d'un ancien bras de la Seine, livrèrent un ensemble exceptionnel de bois gorgés d'eau dont une pirogue monoxyle en pin et des fragments de nasses à poisson. Ils faisaient parties des vestiges d'une halte de chasseurs-pêcheurs de la fin du mésolithique (7000-6000 avant J-C). Ces derniers chasseurs nomades pêchaient des anguilles et des brochets et maîtrisaient parfaitement la vannerie.
Enfin les dernières recherches, entreprises à l'occasion de la mise au grand gabarit de la Seine en 1992 et 1993, permirent la découverte de la grande barque carolingienne restaurée par ARC-Nucléart (
Monoxyle elle aussi, taillée dans un chêne de 158 ans abattu au cours de l'hiver 834-835 après J-C (d'après les analyses dendrochronologiques), cette embarcation de type chaland mesurait 14m50 de long.
Cette dernière trouvaille parachève les 20 années de recherches archéologiques menées par Daniel Mordant et son équipe sur la commune de Noyen sur Seine.