Cette avenue, lieu de promenade privilégié des Noyennais, a peu changé en un siècle si ce n'est  les 2 rangées de peupliers qui ont été remplacées par les platanes que nous connaissons. Et bien sûr, on n'y rencontre plus comme sur la carte postale ancienne, de troupeau de moutons.

 

Avenue Voici un peu d'Histoire sur cette avenue :

 « Par échange, le 22 juin 1738, entre Mr Barentin de    Montchal et les habitants de Noyen, il fut cédé au  seigneur 20 pieds de large sur 55 perches de long à  prendre dans la pâture des Perches, depuis la fosse  de la 2ième arche jusqu'aux terres de la Croix  Compagnon pour élargir l'avenue, de manière que  par suite de cet échange, le seigneur a pu à peu près  la tracer telle qu'elle est depuis l'entrée du château jusqu'à la Croix Compagnon, endroit ou passait la route de Bray à Nogent. [NDLR : actuelle petite route de Villiers à Noyen].

Echange avec 87 pieds et demi de pré, au pré Tapeu.

Une avenue de 4 rangées d'ormes allant jusqu'aux ponts puis se prolongeant par des peupliers jusqu'à l'ancien chemin de Bray à Nogent.

Un peu plus tard, échange avec le seigneur de 2 parcelles situées au climat de la Croix Compagnon qui a procuré au seigneur le moyen de prolonger l'avenue jusqu'au nouveau grand chemin de Bray à Nogent construit en 1762 et d'y établir la demi-lune telle qu'elle existe encore aujourd'hui.

Le seigneur qui avait des droits de corvée fit faire le remblai de l'avenue avec encaissements remplis de graviers de manière que dans le courant de 1770, l'avenue dans toute sa longueur se trouva dans un état de parfaite viabilité.

En échange du travail, le seigneur accorda par acte d'assemblée le 6 juin 1771, la permission de passer sur toute l'avenue, mais l'entretien de l'avenue est assuré par les habitants, les matériaux étant payés par le seigneur.

Défense de faire paître les animaux sur cette avenue, acte passé de Me Plessy notaire à Bray, le 21 septembre 1865.

Le propriétaire du domaine a la propriété absolue de toute l'avenue et en peut disposer à son gré à condition seulement de souffrir l'usage concédé aux habitants de Noyen par l'acte du 6 juin 1771, de passer dans la dite avenue et ce, dans les termes du dit acte, c'est-à-dire à la charge par les dits habitants d'entretenir convenablement la chaussée.

Cette avenue de 870m de long est composée de 4 rangées de peupliers dont beaucoup surtout par le bout nord avaient plus de 2m de tour.

Elle a été saccagée par l'épouvantable ouragan du 22 juin 1861 : 154 peupliers ont été déracinés ou cassés.

Mr Darblay s'est vu dans l'obligation de l'arracher presque entièrement et de la replanter en platanes à l'extrémité sud et en peupliers d'Italie sur la demi-lune. »