Notre commune est indissociable de la Seine qui traverse son territoire et qui sépare même en deux le village avec le bourg d'un côté et les hameaux du Port-Montain et du Vezoult de l'autre.
De tous temps, les Noyennais ont appris à vivre avec ce fleuve, parfois source de nuisances l'hiver à cause des crues, mais souvent source de bienfaits avec un paysage verdoyant, les joies de la pêche et de la baignade.
Les ponts, puisqu'il y en a eu évidemment plusieurs au cours des siècles, ont donc été indispensables et importants pour Noyen: voici ci-dessus le pont détruit en 1940 et ci-contre, le pont provisoire en bois construit par les allemands.
Ensuite lui succéda, le pont "Bradley" construit, lui, par les américains et qui demeura jusque dans les années 1970.
En effet, notre pont actuel a été terminé en 1969 et inauguré le 9 janvier 1970. Voici donc quelques extraits de journaux concernant cette inauguration:
<< C'est sous un rayon de soleil que M. Rickart, préfet, a coupé le ruban inaugurant solennellement le pont de Noyen. Comme c'est l'usage, tous les officiels traversèrent l'ouvrage à pied avant de se rendre à la mairie de Noyen où les recevait M. Brunet, maire de la commune, qui remercia les personnalités présentes et se déclara très honoré que la première visite du préfet dans le canton de Bray fût pour Noyen.
M. Brunet rappela l'appui que M. Alain Peyrefitte apporta à la réalisation du pont et félicita tous ceux qui avaient pris part à sa construction. [...]
M. Dailly, président du conseil général de Seine et Marne, vice-président du Sénat, dit ensuite son plaisir de participer à cette inauguration, la joie qu'il éprouvait de voir le préfet présent à cette cérémonie et rappela que parmi les 40 ponts qui restaient à reconstruire après 1940, celui de Noyen avait eu le n°2, bien que les délais de construction aient été un peu plus longs que prévu par suite d'une augmentation du coût de ces travaux du pont.
Le ministre Alain Peyrefitte, député-maire de Provins, conseiller général du canton de Bray, président de la commission des Affaires Culturelles à l'Assemblé Nationale, se félicita "d'inaugurer" à la fois un nouveau préfet et un nouveau pont.
Il souhaita la bienvenue à M. Rickart et lui fit part de l'honneur que chacun ressentait de le voir présent à cette cérémonie, notamment les habitants de Noyen, car c'était, de mémoire de Noyennais, la première fois qu'un préfet foulait le sol de leur commune. Il apprécia le style d'action du haut fonctionnaire qui aime les contacts humains, les décisions prises de concert avec les responsables locaux.
M. Peyrefitte rappela l'élègance de l'ouvrage inauguré, rendit hommage au travail des entrepreneurs, des ouvriers, de tous ceux qui avaient participé à sa réalisation, mais souligna qu'il avait fallu 30 années pour faire aboutir la construction [...] >>.